Un grand comédien n’est ni un piano-forté, ni une harpe, ni un clavecin, ni un violon, ni un violoncelle ; il n’a point d’accord qui lui soit propre ; mais il prend l’accord et le ton qui conviennent à sa partie, et il sait se prêter à toutes.
 Denis Diderot, Paradoxe sur le comédien (1830). copier la citation

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Auteur Denis Diderot
Œuvre Paradoxe sur le comédien
Thème
Date 1830
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Paradoxe_sur_le_comédien

Contexte

“L’âme d’un grand comédien a été formée de l’élément subtil dont notre philosophe[16] remplissait l’espace qui n’est ni froid, ni chaud, ni pesant, ni léger, qui n’affecte aucune forme déterminée, et qui, également susceptible de toutes, n’en conserve aucune.
LE PREMIER
Un grand comédien n’est ni un piano-forté, ni une harpe, ni un clavecin, ni un violon, ni un violoncelle ; il n’a point d’accord qui lui soit propre ; mais il prend l’accord et le ton qui conviennent à sa partie, et il sait se prêter à toutes. J’ai une haute idée du talent d’un grand comédien : cet homme est rare, aussi rare et peut-être plus que le grand poète.
Celui qui dans la société se propose, et a le malheureux talent déplaire à tous, n’est rien, n’a rien qui lui appartienne, qui le distingue, qui engoue les uns et qui fatigue les autres.” source