Nos personnes mêmes peuvent, dans le miroir, changer d’aspect pour nos yeux, si nous avons entendu quelques franches remarques sur ce qu’elles ont de moins admirable ; c’est, d’un autre côté, merveille, de voir avec quelle facilité notre conscience empiète sur ceux qui ne se plaignent jamais et qui n’ont personne qui se plaigne pour eux.
 George Eliot, Middlemarch (1872). copier la citation

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Auteur George Eliot
Œuvre Middlemarch
Thème conscience miroirs
Date 1872
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Middlemarch

Contexte

“Brooke, averti qu’il était, sut plus adroitement détourner le sujet, et bientôt, descendant à la barrière d’une ferme, il laissa Dorothée continuer sa route. Il est étonnant à quel point les choses nous paraissent plus laides, quand nous soupçonnons seulement qu’on en fait un sujet de blâme pour nous ! Nos personnes mêmes peuvent, dans le miroir, changer d’aspect pour nos yeux, si nous avons entendu quelques franches remarques sur ce qu’elles ont de moins admirable ; c’est, d’un autre côté, merveille, de voir avec quelle facilité notre conscience empiète sur ceux qui ne se plaignent jamais et qui n’ont personne qui se plaigne pour eux. L’habitation de Dagley n’avait jamais paru si horrible que ce jour-là à M. Brooke, qui avait l’esprit péniblement affecté des blâmes de la Trompette dont sir James était l’écho. Un artiste habitué à ne voir des misères d’autrui que le côté pittoresque aurait pu, il est vrai, être ravi de cette habitation nommée Freeman’s End :” source