Mais la beauté est comme un temple dont les profanes ne voient que les richesses extérieures. Le divin mystère de la pensée de l’artiste ne se révèle qu’aux grandes sympathies, et le moindre détail de l’œuvre sublime renferme une inspiration qui échappe à l’intelligence du vulgaire.
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Auteur George Sand
Œuvre Mauprat
Thème inspiration richesse
Date 1837
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Mauprat/Texte_entier

Contexte

“et, au lieu d’avoir perdu de sa beauté, je trouvai qu’elle avait complété l’idéal de la perfection. J’ai pourtant ouï dire alors à plusieurs personnes qu’elle avait beaucoup changé ; ce qui voulait dire, selon elles, qu’elle avait beaucoup perdu. Mais la beauté est comme un temple dont les profanes ne voient que les richesses extérieures. Le divin mystère de la pensée de l’artiste ne se révèle qu’aux grandes sympathies, et le moindre détail de l’œuvre sublime renferme une inspiration qui échappe à l’intelligence du vulgaire. Un de vos modernes écrivains a dit cela, je crois, en d’autres termes et beaucoup mieux. Quant à moi, dans aucun moment de sa vie je n’ai trouvé Edmée moins belle que dans un autre moment ; jusque dans les heures de souffrance où la beauté semble effacée dans le sens matériel, la sienne se divinisait à mes yeux et me révélait une nouvelle beauté morale dont le reflet éclairait son visage.” source