“ Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des rédacteurs sont des ratés, qui n’ont pas réussi comme écrivains. Ne croyez pas qu’ils préfèrent leur corvée bureaucratique, leur asservissement au public et aux commanditaires, à la joie d’écrire. ”
Jack London, Martin Eden (1909). copier la citation
Auteur | Jack London |
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Œuvre | Martin Eden |
Thème | asservissement joie |
Date | 1909 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Claude Cendrée |
Lien web | https://beq.ebooksgratuits.com/classiques/London-Martin.pdf |
Contexte
“Il se tut, s’étant aperçu qu’il avait parlé au-delà de la compréhension de Ruth.
– Je ne connais pas ce Weininger, dit-elle. Et vous généralisez tellement que je ne peux pas vous suivre. Je disais que les rédacteurs étaient qualifiés...
– Je vais vous dire, interrompit Martin. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des rédacteurs sont des ratés, qui n’ont pas réussi comme écrivains. Ne croyez pas qu’ils préfèrent leur corvée bureaucratique, leur asservissement au public et aux commanditaires, à la joie d’écrire. Ils ont essayé d’écrire et ils n’ont pas pu. Et voilà justement le paradoxe idiot de la chose : toutes les portes de la littérature sont gardées par ces cerbères : les ratés de la littérature. Éditeurs, rédacteurs, directeurs des services littéraires des revues et librairies, tous, ou presque tous, ont voulu écrire et n’ont pas réussi.” source
– Je ne connais pas ce Weininger, dit-elle. Et vous généralisez tellement que je ne peux pas vous suivre. Je disais que les rédacteurs étaient qualifiés...
– Je vais vous dire, interrompit Martin. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des rédacteurs sont des ratés, qui n’ont pas réussi comme écrivains. Ne croyez pas qu’ils préfèrent leur corvée bureaucratique, leur asservissement au public et aux commanditaires, à la joie d’écrire. Ils ont essayé d’écrire et ils n’ont pas pu. Et voilà justement le paradoxe idiot de la chose : toutes les portes de la littérature sont gardées par ces cerbères : les ratés de la littérature. Éditeurs, rédacteurs, directeurs des services littéraires des revues et librairies, tous, ou presque tous, ont voulu écrire et n’ont pas réussi.” source