Qu’un auteur devienne insensé par les vertiges de l’amour-propre ; que toujours en présence de lui-même, ne se perdant jamais de vue, sa vanité finisse par faire une plaie incurable à son cerveau, c’est de toutes les causes de folie celle que je comprends le moins, et à laquelle je puis le moins compatir.
 François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (1850). copier la citation

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Auteur François-René de Chateaubriand
Œuvre Mémoires d'outre-tombe
Thème amour folie
Date 1850
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe

Contexte

“je ne saurais m’attendrir sur les maux imaginaires d’un homme qui se regarde comme persécuté, lorsque toute la terre est à ses pieds, d’un homme à qui l’on rend peut-être plus qu’il ne mérite. Pour que la perte de la raison puisse inspirer une vive pitié, il faut qu’elle ait été produite par un grand malheur, ou qu’elle soit le résultat d’une idée fixe, généreuse dans son principe. Qu’un auteur devienne insensé par les vertiges de l’amour-propre ; que toujours en présence de lui-même, ne se perdant jamais de vue, sa vanité finisse par faire une plaie incurable à son cerveau, c’est de toutes les causes de folie celle que je comprends le moins, et à laquelle je puis le moins compatir. » ↑ L’empereur Alexandre mourut à Taganrog, le 1er décembre 1825. ↑ Voir, à l’Appendice, le no VIII : La mort de Mathieu de Montmorency. ↑ Article du 8 août 1825, sur la Conversion des rentes. Œuvres complètes, tome XXVI, p.” source