“ Nous ne sentons le prix de nos amis qu’au moment où nous sommes menacés de les perdre. Nous sommes même assez insensés, quand tout va bien, pour croire que nous pouvons impunément nous éloigner d’eux : le ciel nous en punit ; il nous les enlève, et nous sommes épouvantés de la solitude qu’ils laissent autour de nous. ”
François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (1850). copier la citation
Auteur | François-René de Chateaubriand |
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Œuvre | Mémoires d'outre-tombe |
Thème | solitude prix |
Date | 1850 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe |
Contexte
“elle parle des derniers battements de son cœur. Pourquoi l’a-t-on laissée seule dans ce voyage ? Pourquoi ne lui avez-vous point écrit ? Que deviendrons-nous si nous la perdons ? qui nous consolera d’elle ? Nous ne sentons le prix de nos amis qu’au moment où nous sommes menacés de les perdre. Nous sommes même assez insensés, quand tout va bien, pour croire que nous pouvons impunément nous éloigner d’eux : le ciel nous en punit ; il nous les enlève, et nous sommes épouvantés de la solitude qu’ils laissent autour de nous. Pardonnez, mon cher Joubert ; je me sens aujourd’hui mon cœur de vingt ans ; cette Italie m’a rajeuni ; j’aime tout ce qui m’est cher avec la même force que dans mes premières années. Le chagrin est mon élément :”
source