“ L’espèce se multiplie dans un pays où l’abondance fournit aux enfants, sans rien diminuer de la subsistance des pères. L’égalité même des citoyens, qui produit ordinairement de l’égalité dans les fortunes, porte l’abondance et la vie dans toutes les parties du corps politique, et la répand partout. Il n’en est pas de même des pays soumis au pouvoir arbitraire ”
Montesquieu, Lettres persanes (1721). copier la citation
Auteur | Montesquieu |
---|---|
Œuvre | Lettres persanes |
Thème | égalité arbitraire |
Date | 1721 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_persanes |
Contexte
“et, plus que toutes, la Suisse et la Hollande, qui sont les deux plus mauvais pays de l’Europe, si l’on considère la nature du terrain, et qui cependant sont les plus peuplés.
Rien n’attire plus les étrangers que la liberté, et l’opulence qui la suit toujours : l’une se fait rechercher par elle-même, et les besoins attirent dans les pays où l’on trouve l’autre.
L’espèce se multiplie dans un pays où l’abondance fournit aux enfants, sans rien diminuer de la subsistance des pères.
L’égalité même des citoyens, qui produit ordinairement de l’égalité dans les fortunes, porte l’abondance et la vie dans toutes les parties du corps politique, et la répand partout.
Il n’en est pas de même des pays soumis au pouvoir arbitraire : le prince, les courtisans et quelques particuliers, possèdent toutes les richesses, pendant que tous les autres gémissent dans une pauvreté extrême.
Si un homme est mal à son aise, et qu’il sente qu’il fera des enfants plus pauvres que lui, il ne se mariera pas ;”
source