“ Notre imagination, portée de sa nature à s’élever, et nourrie de poésie, se crée des êtres dont la supériorité nous écrase ”
Johann Wolfgang von Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774). copier la citation
Auteur | Johann Wolfgang von Goethe |
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Œuvre | Les Souffrances du jeune Werther |
Thème | imagination poésie |
Date | 1774 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Pierre Leroux |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Werther |
Contexte
“car, puisque nous sommes faits de telle sorte que nous comparons tout à nous-mêmes, et nous-mêmes à tout, il s’ensuit que le bonheur ou l’infortune gît dans les objets que nous contemplons, et dès lors il n’y a rien de plus dangereux que la solitude. Notre imagination, portée de sa nature à s’élever, et nourrie de poésie, se crée des êtres dont la supériorité nous écrase ; et, quand nous portons nos regards dans le monde réel, tout autre nous paraît plus parfait que nous-mêmes. Et cela est tout naturel : nous sentons si souvent qu’il nous manque tant de choses ; et ce qui nous manque, souvent un autre semble le posséder.”
source