“ Quand un homme aime passionnément les femmes, et qu’il a lui-même une femme à lui dont il se soucie peu, laide, revêche, légitime, pleine de droits, juchée sur le code et jalouse au besoin, il n’a qu’une façon de s’en tirer et d’avoir la paix, c’est de laisser à sa femme les cordons de la bourse. ”
Victor Hugo, Les Misérables (1862). copier la citation
Auteur | Victor Hugo |
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Œuvre | Les Misérables |
Thème | paix femmes |
Date | 1862 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Misérables |
Contexte
“Quelquefois il faisait allusion à son âge de quatrevingt-dix ans, et disait : J’espère bien que je ne verrai pas deux fois quatrevingt-treize. D’autres fois, il signifiait aux gens qu’il entendait vivre cent ans.
V
BASQUE ET NICOLETTE
Il avait des théories. En voici une : « Quand un homme aime passionnément les femmes, et qu’il a lui-même une femme à lui dont il se soucie peu, laide, revêche, légitime, pleine de droits, juchée sur le code et jalouse au besoin, il n’a qu’une façon de s’en tirer et d’avoir la paix, c’est de laisser à sa femme les cordons de la bourse. Cette abdication le fait libre. La femme s’occupe alors, se passionne au maniement des espèces, s’y vert-de-grise les doigts, entreprend l’élève des métayers et le dressage des fermiers, convoque les avoués, préside les notaires, harangue les tabellions, visite les robins, suit les procès, rédige les baux, dicte les contrats, se sent souveraine, vend, achète, règle, jordonne, promet et compromet, lie et résilie, cède, concède et rétrocède, arrange, dérange, thésaurise, prodigue ;”
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