Une femme n’est ordinairement fidèle, chaste et soumise à son époux, qu’autant qu’elle le croit prudent ; opinion qu’elle n’aura jamais de lui, si elle s’aperçoit qu’il est jaloux.
Les femmes sont les maîtresses des jeunes gens, les compagnes des hommes faits et les nourrices des vieillards
 Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre Essais de morale et de politique
Thème femmes nourrices
Date 1597
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L...

Contexte

“Aussi la Fable dit-elle d’Ulysse, qu’il préféra sa vieille à l’immortalité [5] . Trop souvent les femmes chastes, enflées du mérite de cette chasteté, et fières de leur terrible vertu, sont d’un caractère revêche et intraitable [6] . Une femme n’est ordinairement fidèle, chaste et soumise à son époux, qu’autant qu’elle le croit prudent ; opinion qu’elle n’aura jamais de lui, si elle s’aperçoit qu’il est jaloux. Les femmes sont les maîtresses des jeunes gens, les compagnes des hommes faits et les nourrices des vieillards ; de manière qu’on ne manque jamais de prétexte pour prendre une femme quand on a cette fantaisie. Cependant les anciens n’ont pas laissé de mettre au nombre des sages, celui à qui l’on demandoit à quel âge il falloit se marier, et qui fit cette réponse :” source