Les villes, comme les forêts, ont leurs antres où se cache tout ce qu’elles ont de plus méchant et de plus redoutable. Seulement, dans les villes, ce qui se cache ainsi est féroce, immonde et petit, c’est-à-dire laid ; dans les forêts, ce qui se cache est féroce, sauvage et grand, c’est-à-dire beau. Repaires pour repaires, ceux des bêtes sont préférables à ceux des hommes.
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Auteur Victor Hugo
Œuvre Les Misérables
Thème forêt ville
Date 1862
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Misérables

Contexte

“Il est permis de regarder l’infortune en traître pour la secourir. — Voyons un peu ce que c’est que ces gens-là, pensa Marius, et où ils en sont. Il escalada la commode, approcha sa prunelle de la crevasse et regarda. VI L’HOMME FAUVE AU GÎTE Les villes, comme les forêts, ont leurs antres où se cache tout ce qu’elles ont de plus méchant et de plus redoutable. Seulement, dans les villes, ce qui se cache ainsi est féroce, immonde et petit, c’est-à-dire laid ; dans les forêts, ce qui se cache est féroce, sauvage et grand, c’est-à-dire beau. Repaires pour repaires, ceux des bêtes sont préférables à ceux des hommes. Les cavernes valent mieux que les bouges. Ce que voyait Marius était un bouge. Marius était pauvre et sa chambre était indigente ; mais, de même que sa pauvreté était noble, son grenier était propre.” source