L’homme endure sur la terre des maux sans nombre. Ne pense pas que je sois seulement un fantoche costumé en officier, bon à boire et à faire la noce. L’humiliation, partage de l’homme, voilà, frère, presque l’unique objet de ma pensée. Dieu me préserve de mentir et de me vanter.
 Fiodor Dostoïevski, Les Frères Karamazov (1880). copier la citation

Contexte

“L’homme dans une humiliation profonde.
Des sanglots s’échappèrent de la poitrine de Mitia, il saisit Aliocha par la main. « Ami, ami, oui, dans l’humiliation, et dans l’humiliation jusqu’à nos jours ! L’homme endure sur la terre des maux sans nombre. Ne pense pas que je sois seulement un fantoche costumé en officier, bon à boire et à faire la noce. L’humiliation, partage de l’homme, voilà, frère, presque l’unique objet de ma pensée. Dieu me préserve de mentir et de me vanter. Je songe à cet homme humilié, car c’est moi-même.
Pour que l’homme puisse sortir de l’abjection
Par la force de son âme,
Il doit conclure une alliance éternelle
Avec l’antique mère, la Terre.
Seulement, voilà, comment conclure cette alliance éternelle ?” source