“ Je peux arriver à haïr le meilleur homme du monde en vingt-quatre heures, l’un parce qu’il prolongera outre mesure ses repas, l’autre parce qu’il se mouchera sans cesse à cause d’un coriza. En un mot, je suis l’ennemi naturel de quiconque m’approche. ”
Fedor Dostoïevski, Les Frères Karamazov (1880). copier la citation
Auteur | Fedor Dostoïevski |
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Œuvre | Les Frères Karamazov |
Thème | mots ennemi |
Date | 1880 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Ely Halpérine-Kaminsky et Charles Morice |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Frères_Karamazov,_traduction_Halpér... |
Contexte
“Puisque vous avez la bonté de nous permettre de rester quelques instants encore, laissez-moi vous dire je me ferais volontiers crucifier pour l’amour des hommes ! Mais partager, deux jours durant, la même chambre avec un autre, je ne le puis. Je peux arriver à haïr le meilleur homme du monde en vingt-quatre heures, l’un parce qu’il prolongera outre mesure ses repas, l’autre parce qu’il se mouchera sans cesse à cause d’un coriza. En un mot, je suis l’ennemi naturel de quiconque m’approche.
— Mais que faire ? que faire alors ? Faut-il donc désespérer de tout ?
— Non, il suffit de souffrir. Faites ce que vous pouvez, et cela vous sera compté. D’ailleurs, vous avez déjà fait beaucoup, puisque vous êtes arrivée à vous connaître vous-même.”
source