Imagine-toi que l’avenir de l’humanité dépende de ta volonté ; pour donner le bonheur aux hommes, le pain et la tranquillité, il est nécessaire de mettre à la torture un seul être, le petit enfant qui se frappait la poitrine avec son petit poing, afin de fonder sur ses larmes le bonheur futur
 Fedor Dostoïevski, Les Frères Karamazov (1880). copier la citation

ajouter
Auteur Fedor Dostoïevski
Œuvre Les Frères Karamazov
Thème humanité tranquillité
Date 1880
Langue Français
Référence
Note Traduit par Ely Halpérine-Kaminsky et Charles Morice
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Frères_Karamazov,_traduction_Halpér...

Contexte

“mais je lui rends son billet, respectueusement. — Mais c’est une révolte ! dit Alioscha d’une voix douce. — Une révolte ! Je ne voudrais pas t’entendre dire ce mot-là. Peut-on vivre révolté ? Réponds-moi sincèrement. Imagine-toi que l’avenir de l’humanité dépende de ta volonté ; pour donner le bonheur aux hommes, le pain et la tranquillité, il est nécessaire de mettre à la torture un seul être, le petit enfant qui se frappait la poitrine avec son petit poing, afin de fonder sur ses larmes le bonheur futur : consentirais-tu, à ces conditions, à être l’architecte de ce bonheur-là ? Réponds sans mentir. — Non, je n’y consentirais pas. — Eh bien ! peux-tu admettre que les hommes, pour qui tu souhaites ce bonheur, consentent à l’accepter au prix du sang de ce petit martyr ?” source