JULIA. — Un pèlerin vraiment dévot ne se fatigue pas — de mesurer des royaumes de ses faibles pas : — encore moins celle qui vole sur les ailes de l’amour, — quand son vol est dirigé vers un être aussi cher, — aussi parfait, aussi divin que sire Protée.
 William Shakespeare, Les Deux Gentilshommes de Vérone (1623). copier la citation

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Auteur William Shakespeare
Œuvre Les Deux Gentilshommes de Vérone
Thème amour vol
Date 1623
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-Victor Hugo Écrit entre 1589 et 1593
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Deux_Gentilshommes_de_V%C3%A9rone/Tra...

Contexte

“— Par ton affectueux dévouement, je te conjure, toi, — vivante tablette où toutes mes pensées — sont visiblement inscrites et gravées (6) , — instruis-moi, dis-moi par quel moyen — je puis avec honneur rejoindre — mon bien-aimé Protée.
LUCETTE. — Hélas ! la voie est fatigante et longue.
JULIA. — Un pèlerin vraiment dévot ne se fatigue pas — de mesurer des royaumes de ses faibles pas : — encore moins celle qui vole sur les ailes de l’amour, — quand son vol est dirigé vers un être aussi cher, — aussi parfait, aussi divin que sire Protée. LUCETTE. — Mieux vaut attendre qu’il revienne.
JULIA. — Oh ! tu ne sais donc pas que sa vue est l’aliment de mon âme ? — Plains-moi de la disette où je languis, — affamée de lui depuis si longtemps. — Si tu connaissais seulement l’impression profonde de l’amour, — tu songerais autant à allumer du feu avec de la neige — qu’à éteindre le feu de l’amour avec des paroles.
source