Vous n’offensez personne, et vous êtes universellement détesté ; vous considérez tous les hommes comme vos égaux, et tous ont peur de vous ; c’est bien. Personne n’ira vous frapper sur l’épaule. Vous êtes un terrible aristocrate, et, quand il vient à la démocratie, l’aristocrat e est un charmeur ! Il vous est également indifférent de sacrifier votre vie et celle d’autrui.
 Fiodor Dostoïevski, Les Démons (1872). copier la citation

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Auteur Fiodor Dostoïevski
Œuvre Les Démons
Thème autrui démocratie
Date 1872
Langue Français
Référence
Note Traduit par Victor Derély
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Poss%C3%A9d%C3%A9s

Contexte

“J’aime la beauté. Je suis nihiliste, mais j’aime la beauté. Est-ce que les nihilistes ne l’aiment pas ? Ce qu’ils n’aiment pas, c’est seulement les idoles ; eh bien, moi, j’aime les idoles ; vous êtes la mienne ! Vous n’offensez personne, et vous êtes universellement détesté ; vous considérez tous les hommes comme vos égaux, et tous ont peur de vous ; c’est bien. Personne n’ira vous frapper sur l’épaule. Vous êtes un terrible aristocrate, et, quand il vient à la démocratie, l’aristocrat e est un charmeur ! Il vous est également indifférent de sacrifier votre vie et celle d’autrui. Vous êtes précisément l’homme qu’il faut. C’est de vous que j’ai besoin. En dehors de vous je ne connais personne. Vous êtes un chef, un soleil ; moi, je ne suis à côté de vous qu’un ver de terre...” source