“ Pendant deux ans entiers je ne fus ni témoin ni victime d’un sentiment violent. Tout nourrissait dans mon cœur les dispositions qu’il reçut de la nature. Je ne connaissais rien d’aussi charmant que de voir tout le monde content de moi et de toute chose. ”
Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions (1782). copier la citation
Auteur | Jean-Jacques Rousseau |
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Œuvre | Les Confessions |
Thème | nature cœur |
Date | 1782 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Confessions_(Rousseau) |
Contexte
“Je m’élevais par élans à des mouvements sublimes, mais je retombais aussitôt dans ma langueur. Être aimé de tout ce qui m’approchait était le plus vif de mes désirs. J’étais doux, mon cousin l’était ; ceux qui nous gouvernaient l’étaient eux-mêmes. Pendant deux ans entiers je ne fus ni témoin ni victime d’un sentiment violent. Tout nourrissait dans mon cœur les dispositions qu’il reçut de la nature. Je ne connaissais rien d’aussi charmant que de voir tout le monde content de moi et de toute chose. Je me souviendrai toujours qu’au temple, répondant au catéchisme, rien ne me troublait plus, quand il m’arrivait d’hésiter, que de voir sur le visage de mademoiselle Lambercier des marques d’inquiétude et de peine.”
source