“ Mon cœur se serra de pitié pour sa franchise inutile et pour sa maladresse. Mais aussitôt un sentiment de méchanceté refoula en moi la pitié. Cette velléité même de compassion redoubla ma cruauté. ”
Fiodor Dostoïevski, Les Carnets du sous-sol (1864). copier la citation
Auteur | Fiodor Dostoïevski |
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Œuvre | Les Carnets du sous-sol |
Thème | franchise cruauté |
Date | 1864 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Ely Halpérine-Kaminsky et Charles Morice |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Esprit_souterrain/Texte_entier |
Contexte
“Je veux... en sortir tout à fait, ― commença-t-elle pour rompre d’une façon quelconque ce silence intolérable. Mais la pauvre ! Elle aussi, elle commençait précisément comme elle ne devait pas commencer ! À un tel moment, à un tel homme parler d’abord de cela ! Mon cœur se serra de pitié pour sa franchise inutile et pour sa maladresse. Mais aussitôt un sentiment de méchanceté refoula en moi la pitié. Cette velléité même de compassion redoubla ma cruauté. « Eh ! que tout aille au diable ! » me dis-je. ― Encore sept minutes de silence.
Elle se leva en disant d’une voix à peine intelligible :
― Je vous dérange ?...
Il y avait dans sa voix de la dignité offensée et de la lassitude.” source
Elle se leva en disant d’une voix à peine intelligible :
― Je vous dérange ?...
Il y avait dans sa voix de la dignité offensée et de la lassitude.” source