L’homme offensé va droit à son but comme va un taureau furieux, les cornes baissées, et qui ne s’arrête qu’au pied d’un mur. Voilà sa force.
(À propos, au pied du mur, les gens de premier mouvement s’arrêtent. Pour eux le mur n’est pas un obstacle qu’on peut tourner, comme pour nous autres, gens qui pensons et par conséquent n’agissons pas.
 Fiodor Dostoïevski, Les Carnets du sous-sol (1864). copier la citation

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Auteur Fiodor Dostoïevski
Œuvre Les Carnets du sous-sol
Thème force mouvement
Date 1864
Langue Français
Référence
Note Traduit par Ely Halpérine-Kaminsky et Charles Morice
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Esprit_souterrain/Texte_entier

Contexte

“parce que j’étais innocent !... III Comment font les gens qui savent se venger et en général se défendre ? Quand l’esprit de vengeance les domine, ils ne sont plus accessibles à aucun autre sentiment. L’homme offensé va droit à son but comme va un taureau furieux, les cornes baissées, et qui ne s’arrête qu’au pied d’un mur. Voilà sa force. (À propos, au pied du mur, les gens de premier mouvement s’arrêtent. Pour eux le mur n’est pas un obstacle qu’on peut tourner, comme pour nous autres, gens qui pensons et par conséquent n’agissons pas. Non, ils s’arrêtent et se retirent franchement, le mur les calme, c’est une solution décisive et définitive, quelque chose même de mystique... Mais nous reviendrons au mur.) Donc l’homme de premier mouvement est, à mon sens, l’homme vrai, normal, tel que le souhaitait sa tendre mère, la Nature.” source