L’homme ne serait pas libre s’il ne connaissait aucune vérité, et il ne serait pas libre également et n’aurait même pas de notions de la liberté si la vérité lui était révélée dans toute sa pureté, sans mélange d’erreurs.
 Léon Tolstoï, Le royaume des cieux est en vous (1893). copier la citation

Contexte

“L’homme n’est certainement pas libre si nous le représentons comme immobile, si nous oublions que la vie de l’humanité n’est qu’un mouvement incessant de l’obscurité vers la lumière, de la vérité inférieure à la vérité supérieure, de la vérité plus mêlée d’erreur à la vérité plus pure. L’homme ne serait pas libre s’il ne connaissait aucune vérité, et il ne serait pas libre également et n’aurait même pas de notions de la liberté si la vérité lui était révélée dans toute sa pureté, sans mélange d’erreurs. Mais l’homme n’est pas immobile vis-à-vis de la vérité, et toujours, à mesure qu’il avance dans la vie, la vérité lui est de plus en plus révélée, et il s’affranchit de plus en plus de l’erreur. La liberté de l’homme ne consiste pas dans sa faculté d’agir indépendamment de la marche de la vie et des causes qui y influent, mais dans son pouvoir, en reconnaissant et en professant la vérité qui lui a été révélée, de devenir le libre et heureux artisan de l’œuvre éternelle accomplie par Dieu ou par l’humanité, ou, en fermant les yeux à cette vérité, de devenir son esclave et d’être entraîné péniblement là où il ne veut pas aller.” source