Nous estimons, nous, que les riches et puissantes natures sont celles qui, pareilles à l’arbre de science, produisent à la fois le bien et le mal, double rameau toujours fleuri, toujours fécond, dont savent distinguer le bon fruit ceux qui en ont faim, dont meurent pour avoir trop mangé le mauvais les inutiles et les parasites, ce qui n’est pas un mal.
 Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne (1847). copier la citation

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Auteur Alexandre Dumas
Œuvre Le Vicomte de Bragelonne
Thème science faim
Date 1847
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Vicomte_de_Bragelonne

Contexte

“Son cœur rebondissait à chaque attaque, et, pareille aux quintaines agressives des jeux de bagues, Madame, si on ne la frappait pas de manière à l’étourdir, rendait coup pour coup à l’imprudent quel qu’il fût qui osait jouter contre elle. Était-ce méchanceté ? était-ce tout simplement malice ? Nous estimons, nous, que les riches et puissantes natures sont celles qui, pareilles à l’arbre de science, produisent à la fois le bien et le mal, double rameau toujours fleuri, toujours fécond, dont savent distinguer le bon fruit ceux qui en ont faim, dont meurent pour avoir trop mangé le mauvais les inutiles et les parasites, ce qui n’est pas un mal. Donc, Madame, qui avait son plan de seconde reine, ou même de première reine, bien arrêté dans son esprit, Madame, disons-nous, rendait sa maison agréable par la conversation, par les rencontres, par la liberté parfaite qu’elle laissait à chacun de placer son mot, à la condition, toutefois, que le mot fût joli ou utile.” source