L’ouvrier pauvre de l’East End ne sait pas ce qu’est une bonne nourriture, de la bonne viande et des bons fruits. Il ne mange d’ailleurs que très rarement des fruits et de la viande, et l’ouvrier spécialisé ne se vante pas non plus de la qualité de ce qu’il mange.
 Jack London, Le Peuple de l'Abîme (1903). copier la citation

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Auteur Jack London
Œuvre Le Peuple de l'Abîme
Thème nourriture viande
Date 1903
Langue Français
Référence
Note Traduit par François Postif
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Peuple_de_l’Abîme

Contexte

“Les marchands ambulants trimbalent toute la journée des quantités de fruits trop mûrs et déjà pourris sur leurs charrettes, très souvent ils l’emmagasinent dans leur chambre, dans laquelle ils vivent et dorment, pour la nuit. Là, la charrette est exposée à la maladie, aux émanations et aux exhalaisons des trop nombreux occupants de la chambre en question. Le lendemain, on retrimbale le tout pour le vendre. L’ouvrier pauvre de l’East End ne sait pas ce qu’est une bonne nourriture, de la bonne viande et des bons fruits. Il ne mange d’ailleurs que très rarement des fruits et de la viande, et l’ouvrier spécialisé ne se vante pas non plus de la qualité de ce qu’il mange. À en juger par les cafés, et c’est un critère très valable, ils ne connaîtront jamais dans toute leur existence le goût du vrai thé, du vrai café ou du vrai chocolat. Les tisanes et les infusions qu’on leur sert dans les cafés, et qui ne varient qu’en dosage, ne rappellent que de très loin et n’arrivent pas même à suggérer ce que vous et moi avons coutume de boire comme du thé ou du café.” source