Ceux qui n’avaient plus rien dans la tête, ni dans le cœur, ni dans les mains, tous les bons-à-rien et les désespérés, sont restés là pour conserver la race. Au fil des années, on leur a retiré le meilleur de ce qu’ils avaient. Dès qu’un homme solide et bien bâti devient adulte, on l’oblige à s’engager dans l’armée.
 Jack London, Le Peuple de l'Abîme (1903). copier la citation

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Auteur Jack London
Œuvre Le Peuple de l'Abîme
Thème armée adultes
Date 1903
Langue Français
Référence
Note Traduit par François Postif
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Peuple_de_l’Abîme

Contexte

“Pendant plus de cent cinquante ans, on a tiré d’eux le meilleur d’eux-mêmes. Les esprits forts et courageux, pleins d’initiative et d’ambition, sont partis à la découverte de pays plus accueillants, où la liberté n’était pas un vain mot. Ceux qui n’avaient plus rien dans la tête, ni dans le cœur, ni dans les mains, tous les bons-à-rien et les désespérés, sont restés là pour conserver la race. Au fil des années, on leur a retiré le meilleur de ce qu’ils avaient. Dès qu’un homme solide et bien bâti devient adulte, on l’oblige à s’engager dans l’armée. Un soldat, comme l’a écrit Bernard Shaw, est « soi-disant un défenseur héroïque et patriotique de son pays. En réalité, c’est un malheureux, conduit par la misère à offrir son corps aux obus, contre une nourriture régulière, un toit et des vêtements ».” source