d’un seul homme je créerai une race d’hommes innombrables, pour habiter là, non ici, jusqu’à ce qu’élevés par degrés de mérite, éprouvés par une longue obéissance, ils s’ouvrent eux-mêmes enfin le chemin pour monter ici, et que la terre changée dans le ciel, et le ciel dans la terre, ne forme plus qu’un royaume, en joie et en union sans fin.
 John Milton, Le Paradis perdu (1667). copier la citation

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Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème union obéissance
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“Mais de peur que le cœur de l’ennemi ne s’enfle du mal déjà fait en dépeuplant le ciel (ce qu’il estime follement être un dommage pour moi) , je puis réparer ce dommage, si c’en est un de perdre ce qui est perdu de soi-même. Dans un moment je créerai un autre monde ; d’un seul homme je créerai une race d’hommes innombrables, pour habiter là, non ici, jusqu’à ce qu’élevés par degrés de mérite, éprouvés par une longue obéissance, ils s’ouvrent eux-mêmes enfin le chemin pour monter ici, et que la terre changée dans le ciel, et le ciel dans la terre, ne forme plus qu’un royaume, en joie et en union sans fin. « En attendant, demeurez moins pressés, vous pouvoirs célestes ; et toi mon Verbe, Fils engendré, par toi j’opère ceci : parle, et qu’il soit fait ! Avec toi j’envoie ma puissance et mon esprit qui couvre tout de son ombre.” source