misérable de faire descendre de nos reins dans ce monde maudit une race infortunée, laquelle, après une déplorable vie, doit être la pâture d’un monstre si impur : il est en ton pouvoir, du moins avant la conception, de supprimer la race non bénie n’étant pas encore engendrée. Sans enfants tu es, sans enfants tu demeures
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Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème enfants vie
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“« Si l’inquiétude touchant notre postérité est ce qui nous tourmente le plus ; si cette postérité doit être née pour un malheur certain, et finalement dévorée par la mort ; il serait misérable d’être la cause de la misère des autres, de nos propres fils ; misérable de faire descendre de nos reins dans ce monde maudit une race infortunée, laquelle, après une déplorable vie, doit être la pâture d’un monstre si impur : il est en ton pouvoir, du moins avant la conception, de supprimer la race non bénie n’étant pas encore engendrée. Sans enfants tu es, sans enfants tu demeures : ainsi la Mort sera déçue dans son insatiabilité, et ses voraces entrailles seront obligées de se contenter de nous deux. « Mais si tu penses qu’il est dur et difficile en conversant, en regardant, en aimant, de s’abstenir des devoirs de l’amour et du doux embrassement nuptial, de languir de désir sans espérance, en présence de l’objet languissant du même désir” source