Je n'aime pas moins l'homme, mais j'aime encore mieux la nature, après de semblables entrevues, dans lesquelles je me dérobe à tout ce que je puis être, ou que j'ai déjà été, pour me mêler avec l'univers, et sentir ce que je ne puis jamais exprimer, ni cependant taire entièrement.
 Lord Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold (1812). copier la citation

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Auteur Lord Byron
Œuvre Le Pèlerinage de Childe Harold
Thème nature univers
Date 1812
Langue Français
Référence
Note Traduit par Paulin Paris
Lien web https://www.gutenberg.org/files/27144/27144-h/27144-h.htm

Contexte

“Il est un plaisir dans les bois infréquentés; il est un ravissement sur le rivage solitaire; il est une société, où aucun importun ne s'introduit, sur les bords de la mer profonde, et il est une harmonie dans ses mugissemens. Je n'aime pas moins l'homme, mais j'aime encore mieux la nature, après de semblables entrevues, dans lesquelles je me dérobe à tout ce que je puis être, ou que j'ai déjà été, pour me mêler avec l'univers, et sentir ce que je ne puis jamais exprimer, ni cependant taire entièrement. 179. Roule dans ton immensité, profond et bleu Océan,—roule! dix mille flottes parcourent vainement ta surface; l'homme couvre la terre de ruines,—mais son pouvoir s'arrête à tes rivages.—Sur la plaine humide les désastres sont tes œuvres, il n'y reste pas une ombre des ravages de l'homme, excepté la sienne propre, lorsqu'il s'enfonce comme une goutte d'eau dans tes abîmes, en poussant un dernier gémissement, cadavre sans tombeau, sans pompes funèbres, sans cercueil, et inconnu.” source