Il est nuit; c'est alors que la méditation rappelle à notre cœur que nous avons aimé, quoique l'amour ait fui pour toujours. Le cœur solitaire, qui gémit sur ses espérances évanouies, quoique sans ami, rêvera qu'il eut un ami. Qui pourrait désirer de se courber sous le poids des années, quand la jeunesse elle-même survit aux jeunes amours et à la gaîté de l'esprit?
 Lord Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold (1812). copier la citation

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Auteur Lord Byron
Œuvre Le Pèlerinage de Childe Harold
Thème jeunesse amour
Date 1812
Langue Français
Référence
Note Traduit par Paulin Paris
Lien web https://www.gutenberg.org/files/27144/27144-h/27144-h.htm

Contexte

“Ils découvrent des rochers, des coteaux et de vertes forêts, que l'œil peut discerner, quoique le faible croissant de la lune n'éclaire qu'à demi ces rivages; mais les ombres gigantesques des rochers de la Mauritanie lèvent leurs têtes menaçantes, et s'étendent jusque sur la côte sombre de la mer. 23. Il est nuit; c'est alors que la méditation rappelle à notre cœur que nous avons aimé, quoique l'amour ait fui pour toujours. Le cœur solitaire, qui gémit sur ses espérances évanouies, quoique sans ami, rêvera qu'il eut un ami. Qui pourrait désirer de se courber sous le poids des années, quand la jeunesse elle-même survit aux jeunes amours et à la gaîté de l'esprit? Hélas! quand des ames qui ont été unies ont oublié leur tendresse, il reste à la mort peu de choses à nous ravir! Oh! heureuses années! qui ne voudrait encore redevenir enfant pour retrouver vos délices?” source