Eux qui ne furent jamais libres combattent pour la liberté; peuple sans roi, qui meurt pour un état sans vigueur; quand les grands fuient, les vassaux combattent, fidèles aux plus lâches esclaves de la trahison, en chérissant une patrie qui ne leur donna rien que la vie. L'orgueil leur montre le chemin qui les mène à la liberté.
 Lord Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold (1812). copier la citation

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Auteur Lord Byron
Œuvre Le Pèlerinage de Childe Harold
Thème trahison liberté
Date 1812
Langue Français
Référence
Note Traduit par Paulin Paris
Lien web https://www.gutenberg.org/files/27144/27144-h/27144-h.htm

Contexte

“et si, au milieu de ces scènes si fortes, de ce choc si rude, le sang de quelques-uns de tes citoyens a coulé dans tes rues, un traître seul tomba sous le poignard17: là, tous furent nobles, excepté la noblesse elle-même; nul ne baisa le char du conquérant, excepté la Chevalerie dégénérée. 86. Tels sont les enfans de l'Espagne; que leur destinée est étrange! Eux qui ne furent jamais libres combattent pour la liberté; peuple sans roi, qui meurt pour un état sans vigueur; quand les grands fuient, les vassaux combattent, fidèles aux plus lâches esclaves de la trahison, en chérissant une patrie qui ne leur donna rien que la vie. L'orgueil leur montre le chemin qui les mène à la liberté. Repoussés, dans les batailles, vaincus dans toutes les luttes, «la guerre! la guerre! s'écrient-ils encore; la guerre, même au couteau!18.» 87. Vous, qui voulez connaître l'Espagne et les Espagnols, allez lire leur histoire gravée partout en traits de sang.” source