Il y a encore ici trop de l'homme, pour considérer avec un esprit dispos tout ce que j'aperçois de grand; mais bientôt la solitude me rappellera des pensées oubliées, et qui ne me sont pas moins chères qu'autrefois, avant qu'en me mêlant au troupeau des hommes, j'eusse fait partie de leur bercail.
 Lord Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold (1812). copier la citation

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Auteur Lord Byron
Œuvre Le Pèlerinage de Childe Harold
Thème solitude pensée
Date 1812
Langue Français
Référence
Note Traduit par Paulin Paris
Lien web https://www.gutenberg.org/files/27144/27144-h/27144-h.htm

Contexte

“Le lac Léman m'attire avec sa surface de cristal, miroir paisible où les étoiles et les montagnes contemplent la tranquillité de leur aspect, la profondeur transparente de leurs sommités et leurs diverses couleurs. Il y a encore ici trop de l'homme, pour considérer avec un esprit dispos tout ce que j'aperçois de grand; mais bientôt la solitude me rappellera des pensées oubliées, et qui ne me sont pas moins chères qu'autrefois, avant qu'en me mêlant au troupeau des hommes, j'eusse fait partie de leur bercail. 69. Pour le fuir, il n'est pas nécessaire de haïr le genre humain. Chacun n'est pas propre à s'agiter avec lui et à partager ses travaux. Ce n'est pas montrer de la misanthropie que de contenir son ame dans ses émotions intimes, de crainte qu'elle ne se perde dans la foule ardente, où nous devenons la proie de notre propre contagion, jusqu'à ce que trop tard et trop long-tems nous venions à déplorer et à combattre cet état de misère dans lequel nous passons d'un malheur dans un autre malheur, au milieu d'un monde ennemi, où personne n'est exempt de faiblesse.” source