Un marchand est habitué à employer de préférence son argent en projets utiles, tandis qu’un simple propriétaire de biens de campagne est le plus souvent accoutumé à employer le sien en pure dépense. L’un voit journellement son argent sortir de ses mains et y rentrer avec profit ; l’autre s’attend rarement à voir revenir celui qu’il a une fois déboursé.
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Auteur Adam Smith
Œuvre La Richesse des nations
Thème argent campagne
Date 1776
Langue Français
Référence Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
Note Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de...

Contexte

“Secondement, les richesses que gagnèrent les habitants des villes furent souvent employées à acheter des terres qui se trouvaient à vendre, et dont une grande partie seraient souvent restées incultes. Les marchands sont, en général, jaloux de devenir propriétaires de biens de campagne, et quand ils le sont, ce sont ordinairement ceux qui s’occupent le plus d’améliorer leur propriété. Un marchand est habitué à employer de préférence son argent en projets utiles, tandis qu’un simple propriétaire de biens de campagne est le plus souvent accoutumé à employer le sien en pure dépense. L’un voit journellement son argent sortir de ses mains et y rentrer avec profit ; l’autre s’attend rarement à voir revenir celui qu’il a une fois déboursé. Cette différence d’habitude influe naturellement, dans tous les genres d’affaires, sur leur caractère et sur leurs dispositions. Un négociant est communément hardi en entreprises, et le propriétaire de biens-fonds est timide.” source