“ Qu’un peu plus d’aisance qu’à l’ordinaire puisse rendre certains ouvriers paresseux, c’est ce qu’on ne saurait nier ; mais que cette aisance produise le même effet sur la plupart d’entre eux, ou bien que les hommes, en général, soient mieux disposés à travailler quand ils sont mal nourris que quand ils sont bien nourris ; quand ils ont le cœur abattu, que quand ils sont contents et animés ”
Adam Smith, La Richesse des nations (1776). copier la citation
Auteur | Adam Smith |
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Œuvre | La Richesse des nations |
Thème | mal cœur |
Date | 1776 |
Langue | Français |
Référence | Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations |
Note | Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de... |
Contexte
“On a prétendu que, dans les années d’abondance, les ouvriers étaient, en général, plus paresseux et que, dans les années de cherté, ils étaient plus laborieux que dans les temps ordinaires. On en a conclu qu’une subsistance abondante énervait leur activité, et qu’une subsistance chétive les animait au travail. Qu’un peu plus d’aisance qu’à l’ordinaire puisse rendre certains ouvriers paresseux, c’est ce qu’on ne saurait nier ; mais que cette aisance produise le même effet sur la plupart d’entre eux, ou bien que les hommes, en général, soient mieux disposés à travailler quand ils sont mal nourris que quand ils sont bien nourris ; quand ils ont le cœur abattu, que quand ils sont contents et animés ; quand ils sont souvent malades, que quand ils jouissent généralement d’une bonne santé, c’est ce qui ne paraît pas fort probable. Il est à remarquer que les années de cherté sont en général des années de maladies et de mortalité pour les basses classes, et qui ne peuvent manquer de diminuer le produit de leur travail.”
source