Il faut observer qu’un grand pays n’a jamais subsisté ni pu subsister, sans qu’il ait eu chez lui quelque espèce de manufacture ; et quand on dit d’un pays qu’il n’avait point de manufactures, cela doit toujours s’entendre des fabriques d’ouvrages finis et recherchés, ou de ceux qui sont destinés à être vendus au loin.
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Auteur Adam Smith
Œuvre La Richesse des nations
Thème destinée
Date 1776
Langue Français
Référence Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
Note Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de...

Contexte

“Mais quand ce goût fut devenu assez général pour donner lieu à une demande considérable, les marchands, pour épargner les frais de transport, tâchèrent naturellement d’établir, dans leur propre pays, des manufactures, dont les produits étaient destinés à être vendus au loin, qui paraissent s’être établies dans la partie occidentale de l’Europe, après la chute de l’empire romain. Il faut observer qu’un grand pays n’a jamais subsisté ni pu subsister, sans qu’il ait eu chez lui quelque espèce de manufacture ; et quand on dit d’un pays qu’il n’avait point de manufactures, cela doit toujours s’entendre des fabriques d’ouvrages finis et recherchés, ou de ceux qui sont destinés à être vendus au loin. En tout grand pays, les vêtements et ustensiles de ménage de la très-grande partie du peuple sont le produit de l’industrie nationale. C’est même ce qui arrive plus généralement dans ces pays pauvres dont on dit ordinairement qu’ils n’ont point de manufactures, que dans ces pays riches où on dit qu’elles abondent.” source