“ La dépense d’un grand seigneur fait vivre, en général, plus de gens oisifs que de gens laborieux. Quoique le riche commerçant n’emploie son capital qu’à entretenir des gens laborieux seulement, néanmoins sa dépense, c’est-à-dire l’emploi de son revenu, nourrit ordinairement des gens de la même espèce que ceux que nourrit le grand seigneur. ”
Adam Smith, La Richesse des nations (1776). copier la citation
Auteur | Adam Smith |
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Œuvre | La Richesse des nations |
Thème | emploi vivre |
Date | 1776 |
Langue | Français |
Référence | Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations |
Note | Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de... |
Contexte
“Ce sont les deux sortes de revenu qui donnent à leurs maîtres le plus de matière à faire des épargnes. L’un et l’autre de ces revenus peuvent indifféremment entretenir des salariés productifs et des salariés non productifs ; ils semblent pourtant avoir toujours pour les derniers quelque prédilection. La dépense d’un grand seigneur fait vivre, en général, plus de gens oisifs que de gens laborieux. Quoique le riche commerçant n’emploie son capital qu’à entretenir des gens laborieux seulement, néanmoins sa dépense, c’est-à-dire l’emploi de son revenu, nourrit ordinairement des gens de la même espèce que ceux que nourrit le grand seigneur.
Ainsi, ce qui contribue beaucoup à déterminer dans tout pays la proportion entre les gens productifs et les gens non productifs, c’est principalement la proportion qui s’y trouve entre cette partie du produit annuel, qui, au sortir même de la terre ou des mains des ouvriers qui l’ont produite, est destinée à remplacer un capital, et cette autre partie qui est destinée à former un revenu soit comme rente, soit comme profit.”
source