Dans ce pays, quand un artisan a amassé un peu plus de fonds qu’il ne lui en faut pour faire aller le commerce avec les gens de la campagne voisine, en fournitures de son métier, il ne cherche pas à monter, avec ce capital, une fabrique pour étendre sa vente plus au loin, mais il l’emploie à acheter de la terre inculte et à la mettre en valeur. D’artisan il devient planteur
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Auteur Adam Smith
Œuvre La Richesse des nations
Thème commerce valeur
Date 1776
Langue Français
Référence Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
Note Traduit par Germain Garnier et Adolphe Blanqui
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_les_causes_de...

Contexte

“Dans nos colonies de l’Amérique septentrionale, où l’on peut encore se procurer des terres à cultiver à des conditions faciles, il ne s’est jusqu’ici établi, dans aucune de leurs villes, de manufactures pour la vente au loin. Dans ce pays, quand un artisan a amassé un peu plus de fonds qu’il ne lui en faut pour faire aller le commerce avec les gens de la campagne voisine, en fournitures de son métier, il ne cherche pas à monter, avec ce capital, une fabrique pour étendre sa vente plus au loin, mais il l’emploie à acheter de la terre inculte et à la mettre en valeur. D’artisan il devient planteur ; ni le haut prix des salaires, ni les moyens que le pays offre aux artisans de se procurer de l’aisance, ne peuvent le décider à travailler pour autrui plutôt que pour lui-même. Il sent qu’un artisan est le serviteur des maîtres qui le font vivre, mais qu’un colon qui cultive sa propre terre, et qui trouve dans le travail de sa famille de quoi satisfaire aux premiers besoins de la vie, est vraiment son maître et vit indépendant du monde entier.” source