La liberté qu’on y laisse à chacun de se défaire de son bien ou d’acquérir celui d’autrui, et à celui qui a vendu son bien, de demeurer dans l’État sans y avoir aucune fonction ni d’artisan, ni de commerçant, ni de soldat, ni d’autre titre enfin que celui de pauvre et d’indigent.
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Auteur Platon
Œuvre La République
Thème autrui liberté
Date
Langue Français
Référence
Note Traduit par Victor Cousin
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_R%C3%A9publique_(trad._Cousin)

Contexte

“Y approuves-tu encore cette disposition à se mêler de tout, que nous avons tant blâmée autrefois, c’est-à-dire que les mêmes gens y exercent à la fois les fonctions de laboureurs, de commerçans et de guerriers ? Nullement. Vois si le plus grand vice de cette constitution n’est pas celui que je vais dire. Lequel ? La liberté qu’on y laisse à chacun de se défaire de son bien ou d’acquérir celui d’autrui, et à celui qui a vendu son bien, de demeurer dans l’État sans y avoir aucune fonction ni d’artisan, ni de commerçant, ni de soldat, ni d’autre titre enfin que celui de pauvre et d’indigent. Oui, c’est là le plus grand vice. On ne songe pas à prévenir ce désordre dans les gouvernemens oligarchiques : car si on le prévenait, les uns n’y posséderaient pas des richesses immenses, tandis que les autres sont réduits à la dernière misère.” source