“ Tout avide que soit son âme de jouissances nouvelles, seul de tous les citoyens, il ne peut ni voyager nulle part ni aller voir mille choses qui excitent la curiosité de tout le monde. Presque toujours enfermé dans sa demeure comme une femme, il porte envie à ses sujets, lorsqu’il apprend qu’ils font quelque voyage et qu’ils vont voir quelque objet intéressant. ”
Platon, La République. copier la citation
Auteur | Platon |
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Œuvre | La République |
Thème | curiosité voyage |
Date | |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Victor Cousin |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_R%C3%A9publique_(trad._Cousin) |
Contexte
“Environné de toutes parts de tant d’ennemis, il se trouverait plus que jamais dans une situation déplorable.
N’est-ce pas dans une semblable prison qu’est enchaîné le tyran, avec les craintes et les désirs de toute espèce auxquels il est en proie, tel enfin que nous l’avons dépeint ? Tout avide que soit son âme de jouissances nouvelles, seul de tous les citoyens, il ne peut ni voyager nulle part ni aller voir mille choses qui excitent la curiosité de tout le monde. Presque toujours enfermé dans sa demeure comme une femme, il porte envie à ses sujets, lorsqu’il apprend qu’ils font quelque voyage et qu’ils vont voir quelque objet intéressant.
Oui vraiment.
Tels sont les maux qui viennent accroître les souffrances de l’homme dont l’ame est mal gouvernée et que tu as jugé le plus malheureux des hommes, lorsque le sort l’arrache à la vie privée et l’élève à la condition de tyran :”
source