Les femmes, les femmes seules excellent à faire de si cruelles blessures ; la pointe acérée de leurs traits porte un poison mille fois plus dangereux que les armes émoussées et pesantes de l’homme.
 William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (1847). copier la citation

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Auteur William Makepeace Thackeray
Œuvre La Foire aux vanités
Thème poison blessure
Date 1847
Langue Français
Référence La Foire aux vanités, Tome I
Note Traduit par Georges Guiffrey
Lien web https://www.atramenta.net/lire/la-foire-aux-vanites-tome-i/10770

Contexte

“Venez-vous me prendre pour la contredanse ? » Elle se débarrassa en même temps de son bouquet et de son écharpe qu’elle laissa à côté d’Amélia, et rejoignit au bras de George les groupes de danseurs. Les femmes, les femmes seules excellent à faire de si cruelles blessures ; la pointe acérée de leurs traits porte un poison mille fois plus dangereux que les armes émoussées et pesantes de l’homme. La pauvre Emmy, dont le cœur ne connaissait ni la haine ni le dédain, était livrée sans défense aux mains de son impitoyable ennemie. George dansa deux ou trois fois avec Rebecca, Amélia ne s’en aperçut même pas, et nul ne fit attention à elle, à l’exception de Rawdon qui vint lui adresser quelques-unes de ses phrases décousues, et du capitaine Dobbin qui, vers la fin de la soirée, s’enhardit assez pour lui apporter des glaces et s’asseoir à ses côtés.” source