“ Une insurmontable terreur pénétra graduellement tout mon être ; et à la longue une angoisse sans motif, un vrai cauchemar, vint s’asseoir sur mon cœur. ”
Edgar Allan Poe, La Chute de la Maison Usher (1839). copier la citation
Auteur | Edgar Allan Poe |
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Œuvre | La Chute de la Maison Usher |
Thème | terreur cœur |
Date | 1839 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Charles Baudelaire |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Nouvelles_Histoires_extraordinaires/La_Ch... |
Contexte
“J’essayai de me persuader que je devais ce que j’éprouvais, en partie, sinon absolument, à l’influence prestigieuse du mélancolique ameublement de la chambre, — des sombres draperies déchirées, qui, tourmentées par le souffle d’un orage naissant, vacillaient çà et là sur les murs, comme par accès, et bruissaient douloureusement autour des ornements du lit.
Mais mes efforts furent vains. Une insurmontable terreur pénétra graduellement tout mon être ; et à la longue une angoisse sans motif, un vrai cauchemar, vint s’asseoir sur mon cœur. Je respirai violemment, je fis un effort, je parvins à le secouer ; et, me soulevant sur les oreillers et plongeant ardemment mon regard dans l’épaisse obscurité de la chambre, je prêtai l’oreille — je ne saurais dire pourquoi, si ce n’est que j’y fus poussé par une force instinctive, — à certains sons bas et vagues qui partaient je ne sais d’où, et qui m’arrivaient à de longs intervalles, à travers les accalmies de la tempête.” source
Mais mes efforts furent vains. Une insurmontable terreur pénétra graduellement tout mon être ; et à la longue une angoisse sans motif, un vrai cauchemar, vint s’asseoir sur mon cœur. Je respirai violemment, je fis un effort, je parvins à le secouer ; et, me soulevant sur les oreillers et plongeant ardemment mon regard dans l’épaisse obscurité de la chambre, je prêtai l’oreille — je ne saurais dire pourquoi, si ce n’est que j’y fus poussé par une force instinctive, — à certains sons bas et vagues qui partaient je ne sais d’où, et qui m’arrivaient à de longs intervalles, à travers les accalmies de la tempête.” source