On couche l’homme sur une planche et le couteau tombe, un large couteau mis en mouvement par une machine appelée guillotine... La tête est tranchée si vite qu’on n’a pas même le temps de cligner l’œil. Les préparatifs sont pénibles. Ce qui est affreux, c’est quand on signifie l’arrêt au condamné, quand on lui fait sa toilette, quand on le garrotte, quand on le conduit à l’échafaud.
 Fiodor Dostoïevski, L'Idiot (1874). copier la citation

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Auteur Fiodor Dostoïevski
Œuvre L'Idiot
Thème temps mouvement
Date 1874
Langue Français
Référence
Note Traduit par Victor Derély
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Idiot

Contexte

“— Et elle existe à l’étranger ? — Oui. J’ai vu une exécution en France, à Lyon, où j’étais allé avec Schneider. — On pend ? — Non, en France on coupe la tête. — Eh bien, il crie ? — Allons donc ! cela se fait en un instant. On couche l’homme sur une planche et le couteau tombe, un large couteau mis en mouvement par une machine appelée guillotine... La tête est tranchée si vite qu’on n’a pas même le temps de cligner l’œil. Les préparatifs sont pénibles. Ce qui est affreux, c’est quand on signifie l’arrêt au condamné, quand on lui fait sa toilette, quand on le garrotte, quand on le conduit à l’échafaud. La foule va voir cela et dans le public se trouvent même des femmes, quoique l’opinion désapprouve chez elles cette curiosité. — Ce n’est pas leur affaire. — Sans doute ! sans doute ! assister à un pareil supplice !...” source