la jeunesse est une attente mystérieuse ; c’est pourquoi on marche volontiers la nuit, sans but.
 Victor Hugo, L'Homme qui rit (1869). copier la citation

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Auteur Victor Hugo
Œuvre L'Homme qui rit
Thème jeunesse attente
Date 1869
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_qui_rit_(%C3%A9d._1907)

Contexte

“Depuis qu’on était à Southwark, Gwynplaine avait pris l’habitude, après le spectacle, après le souper des gens et des chevaux, d’aller, pendant qu’Ursus et Dea se couchaient chacun de son côté, respirer un peu le grand air dans le bowling-green entre onze heures et minuit. Un certain vague qu’on a dans l’esprit pousse aux promenades nocturnes et aux flâneries étoilées ; la jeunesse est une attente mystérieuse ; c’est pourquoi on marche volontiers la nuit, sans but. À cette heure-là, il n’y avait plus personne dans le champ de foire, tout au plus quelques titubations d’ivrognes faisant des silhouettes chancelantes dans les coins obscurs ; les tavernes vides se fermaient, la salle basse de l’auberge Tadcaster s’éteignait, ayant à peine dans quelque angle une dernière chandelle éclairant un dernier buveur, une lueur indistincte sortait entre les chambranles de l’inn entr’ouvert, et Gwynplaine, pensif, content, songeant, heureux d’un divin bonheur trouble, allait et venait devant cette porte entre-bâillée.” source