on voit courir les nuages au-dessus des rues étroites, sans s’inquiéter de ce qui s’y passe. On voit les flèches d’or se dresser vers les montagnes qui sont dans le ciel, d’où les vents descendent, et l’on éprouve la même chose que si on était morte. » La pauvre créature leva les yeux et tendit ses petites mains transparentes vers les nuages.
« Que peut-on éprouver quand on est mort ?
 Charles Dickens, L'Ami commun (1865). copier la citation

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Auteur Charles Dickens
Œuvre L'Ami commun
Thème mort passé
Date 1865
Langue Français
Référence
Note Traduit par Henriette Loreau
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Ami_commun

Contexte

“— Du calme ! répéta Fledgeby en tournant la tête d’une façon méprisante vers le bruit de la Cité. Et un air... Pouah ! fit-il en regardant les cheminées fumeuses. — Puis c’est si haut, continua miss Wren ; on voit courir les nuages au-dessus des rues étroites, sans s’inquiéter de ce qui s’y passe. On voit les flèches d’or se dresser vers les montagnes qui sont dans le ciel, d’où les vents descendent, et l’on éprouve la même chose que si on était morte. » La pauvre créature leva les yeux et tendit ses petites mains transparentes vers les nuages. « Que peut-on éprouver quand on est mort ? demanda Fledgeby avec embarras. — Oh ! répliqua Jenny en souriant, on est si tranquille, si reconnaissante de la paix qui vous entoure ! Vous entendez crier les vivants qui travaillent, qui s’appellent les uns les autres, au fond des rues noires où l’on étouffe ;” source