la nature, épuisée par les souffrances du corps et de l’esprit, par la perte du sang et par l’effet de tant de commotions diverses, profite du premier moment de calme pour s’affaisser dans le sommeil.
 Walter Scott, Ivanhoé (1820). copier la citation

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Auteur Walter Scott
Œuvre Ivanhoé
Thème souffrance perte
Date 1820
Langue Français
Référence
Note Traduit par Alexandre Dumas
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Ivanho%C3%A9_(Scott_-_Dumas)/Texte_entier

Contexte

“Le fier chrétien verrait alors si la fille du peuple élu de Dieu ne saurait pas affronter la mort avec autant de courage que la plus fière des jeunes filles nazaréennes, glorieuse de descendre de quelque chef des hordes barbares du Nord. » Puis elle tourna les yeux vers la couche du chevalier blessé. « Il dort, dit-elle ; la nature, épuisée par les souffrances du corps et de l’esprit, par la perte du sang et par l’effet de tant de commotions diverses, profite du premier moment de calme pour s’affaisser dans le sommeil. Hélas ! est-ce un crime de le regarder, peut-être pour la dernière fois ? Il est possible que, dans quelques instants, ses beaux traits ne soient plus animés de cette ardeur vaillante qui ne les abandonne jamais, même dans le sommeil, lorsque, les narines gonflées, la bouche ouverte, les yeux fixes et injectés de sang, ce fier et noble chevalier sera peut-être foulé aux pieds par le dernier varlet de ce château maudit, et ne bougera plus même quand le talon sera levé sur sa tête !” source