“ La langue des hommes est rapide et abonde en discours qui se multiplient de part et d’autre, et tout ce que tu diras, tu pourras l’entendre. Faut-il que nous luttions d’injures et d’outrages, comme des femmes furieuses qui combattent sur une place publique à coups de mensonges et de vérités, car la colère les mène ? Les paroles ne me feront pas reculer avant que tu n’aies combattu. ”
Homère, Iliade (VIIIe siècle av. J.-C.). copier la citation
Auteur | Homère |
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Œuvre | Iliade |
Thème | discours colère |
Date | VIIIe siècle av. J.-C. |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Leconte de Lisle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Iliade_(trad._Leconte_de_Lisle)/Texte_ent... |
Contexte
“Zeus, comme il le veut, augmente ou diminue la vertu des hommes, étant le plus puissant. Mais, debout dans la mêlée, ne parlons point plus longtemps comme de petits enfants. Nous pourrions aisément amasser plus d’injures que n’en porterait une nef à cent avirons. La langue des hommes est rapide et abonde en discours qui se multiplient de part et d’autre, et tout ce que tu diras, tu pourras l’entendre. Faut-il que nous luttions d’injures et d’outrages, comme des femmes furieuses qui combattent sur une place publique à coups de mensonges et de vérités, car la colère les mène ? Les paroles ne me feront pas reculer avant que tu n’aies combattu. Agis donc promptement, et goûtons tous deux de nos lances d’airain.
Il parla ainsi, et il poussa violemment la lance d’airain contre le terrible bouclier, dont l’orbe résonna sous le coup. Et le Pèléide, de sa main vigoureuse, tendit le bouclier loin de son corps, craignant que la longue lance du magnanime Ainéias passât au travers.”
source