“ Quand l’homme se meut, il donne toujours un but à son mouvement. Pour parcourir mille verstes, l’homme doit penser qu’il y a quelque chose de bon après ces mille verstes, il faut absolument qu’il ait la représentation d’une terre promise pour avoir des forces de se mouvoir. ”
Léon Tolstoï, Guerre et Paix (1869). copier la citation
Auteur | Léon Tolstoï |
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Œuvre | Guerre et Paix |
Thème | force mouvement |
Date | 1869 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par J.-Wladimir Bienstock |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Guerre_et_Paix_(trad._Bienstock) |
Contexte
“Ce fait que Napoléon fut de l’avis de Mouton et que les troupes prirent la route du retour, ne prouve pas qu’il l’ordonna, mais prouve que les forces qui influençaient toute l’armée en la poussant dans la direction de la route de Mojaïsk agissaient aussi sur Napoléon.
XIX
Quand l’homme se meut, il donne toujours un but à son mouvement. Pour parcourir mille verstes, l’homme doit penser qu’il y a quelque chose de bon après ces mille verstes, il faut absolument qu’il ait la représentation d’une terre promise pour avoir des forces de se mouvoir.
La terre promise, lors de l’invasion des Français, était pour eux Moscou ; dans la retraite, c’était la patrie. Mais la patrie était trop loin, et pour un homme qui fait mille verstes, il est absolument nécessaire de se dire, oubliant le but final, aujourd’hui j’arriverai au lieu du repos, du coucher, et ce lieu de repos marque le but final et concentre tous les désirs et tous les espoirs.”
source