“ Une matière de plus en plus étrangère à nous s’oppose à tout ce que l’esprit conçoit de sublime ; quand nous atteignons aux biens de ce monde, nous traitons de mensonge et de chimère tout ce qui vaut mieux qu’eux. ”
Johann Wolfgang von Goethe, Faust (1808). copier la citation
Auteur | Johann Wolfgang von Goethe |
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Œuvre | Faust |
Thème | mensonge chimère |
Date | 1808 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Gérard de Nerval |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Faust_(Goethe,_trad._Nerval,_1877) |
Contexte
“tu m’as cruellement repoussé dans l’incertitude de l’humanité. Qui m’instruira désormais, et que dois-je éviter ? Faut-il obéir à cette impulsion ? Ah ! nos actions mêmes, aussi bien que nos souffrances, arrêtent le cours de notre vie.
Une matière de plus en plus étrangère à nous s’oppose à tout ce que l’esprit conçoit de sublime ; quand nous atteignons aux biens de ce monde, nous traitons de mensonge et de chimère tout ce qui vaut mieux qu’eux. Les nobles sentiments qui nous donnent la vie languissent étouffés sous les sensations de la terre.
L’imagination, qui, déployant la hardiesse de son vol, a voulu, pleine d’espérance, s’étendre dans l’éternité, se contente alors d’un petit espace, dès qu’elle voit tout ce qu’elle rêvait de bonheur s’évanouir dans l’abîme du temps.”
source