Personne ne fait une injure pour l’injure même, mais pour le plaisir, le profit, ou l’honneur qu’il espère en retirer. Ainsi, pourquoi m’irriterois-je contre un autre homme, de ce qu’il aime plus son individu que le mien ? Mais supposons même un homme d’un mauvais naturel qui m’offense sans aucun but et par pure méchanceté
 Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre Essais de morale et de politique
Thème méchanceté honneur
Date 1597
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L...

Contexte

“Le passé n’est plus, il est irrévocable, et c’est assez pour les sages que de penser au présent et à l’avenir. Ainsi, s’occuper trop du passé c’est perdre son temps et se tourmenter inutilement [1] . Personne ne fait une injure pour l’injure même, mais pour le plaisir, le profit, ou l’honneur qu’il espère en retirer. Ainsi, pourquoi m’irriterois-je contre un autre homme, de ce qu’il aime plus son individu que le mien ? Mais supposons même un homme d’un mauvais naturel qui m’offense sans aucun but et par pure méchanceté ; eh bien ! pourquoi m’en fâcherois-je ? C’est apparemment que cet homme est de la nature des épines et des ronces qui piquent et égratignent, parce qu’elles ne peuvent faire autrement. La sorte de vengeance la plus excusable, est celle qu’on tire des injures auxquelles les loix ne remédient point.” source