“ Quelque idée que les hommes puissent se faire du vrai et du faux, dans la dépravation de leurs jugemens et de leurs affections, la vérité, qui est seule juge d’elle-même, nous apprend que la recherche, la connoissance et le sentiment de la vérité, qui en sont comme le désir, la vue et la jouissance, sont le plus grand bien qui puisse être accordé à l’homme. ”
Francis Bacon, Essais de morale et de politique (1597). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
---|---|
Œuvre | Essais de morale et de politique |
Thème | désir dépravation |
Date | 1597 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Essais_de_morale_et_de_politique_(trad._L... |
Contexte
“Mais le mensonge vraiment nuisible, ce n’est pas celui qui effleure l’esprit humain, et qui ne fait, pour ainsi dire, qu’y passer, mais celui qui y pénètre plus profondéinent, et qui s’y fixe ; en un mot, celui dont nous parlions d’abord. Quelque idée que les hommes puissent se faire du vrai et du faux, dans la dépravation de leurs jugemens et de leurs affections, la vérité, qui est seule juge d’elle-même, nous apprend que la recherche, la connoissance et le sentiment de la vérité, qui en sont comme le désir, la vue et la jouissance, sont le plus grand bien qui puisse être accordé à l’homme. La première chose que Dieu créa, dans les jours de la formation de l’univers, ce fut la lumière des sens ; et la dernière, celle de la raison : mais son œuvre perpétuelle, œuvre propre au jour du sabat, c’est l’illumination même de l’esprit humain :”
source