Tout ce qu’il a de vie s’identifie avec la nôtre ; il est là gracieux, immobile, désarmé, insensible, ne se doutant pas de la félicité qu’il nous donne ; tout ce qu’il a senti ou fait sentir, souffert ou fait souffrir, est caché dans des profondeurs impénétrables au regard qui le contemple
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Auteur Lord Byron
Œuvre Don Juan
Thème profondeur regard
Date 1819
Langue Français
Référence
Note Traduit par Benjamin Laroche
Lien web https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2006622?rk=85837;2

Contexte

“Le nouveau-né qui regarde une lumière, l’enfant qui boit à la mamelle, le dévot au moment de l’élévation de l’hostie, l’Arabe donnant l’hospitalité à un étranger, le matelot qui voit le vaisseau ennemi baisser pavillon, l’avare qui remplit son coffre-fort, éprouvent un ravissement ; mais leur joie n’égale point le bonheur de ceux qui voient dormir ce qu’ils aiment. CXCVII. Car il repose avec tant de calme, cet objet bien-aimé ! Tout ce qu’il a de vie s’identifie avec la nôtre ; il est là gracieux, immobile, désarmé, insensible, ne se doutant pas de la félicité qu’il nous donne ; tout ce qu’il a senti ou fait sentir, souffert ou fait souffrir, est caché dans des profondeurs impénétrables au regard qui le contemple ; là repose l’objet aimé avec toutes ses fautes et tous ses charmes, comme la mort désarmée de ses terreurs. CXCVIII. Haïdée contemplait le sommeil de son amant, – et, seule avec l’amour, la nuit et l’Océan, cette triple influence remplissait son cœur.” source