Le peuple n’a pas moyen de juger, étant dépourvu de ce qui donne ou confirme le bon jugement, les lettres, les discours et l’expérience. Puisqu’il ne peut juger, il croit autrui.
 Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire (1576). copier la citation

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Auteur Étienne de La Boétie
Œuvre Discours de la servitude volontaire
Thème autrui jugement
Date 1576
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire/%C3%8...

Contexte

“mais, cependant, l’Église doit avoir senti que, soit de la main amie ou ennemie, elle a été en quelque endroit touchée là où était vraiment le mal qu’il fallait purger. Reste donc que sans doute [que] les abus de l’Église ont été l’occasion qui a donné tant de vigueur au feu qui est maintenant allumé. Le peuple n’a pas moyen de juger, étant dépourvu de ce qui donne ou confirme le bon jugement, les lettres, les discours et l’expérience. Puisqu’il ne peut juger, il croit autrui. Or, est cela ordinaire que la multitude croit plus aux personnes qu’aux choses, et qu’il est plus persuadé par l’autorité de celui qui parle que par les raisons qu’il dit ; et on [ne] peut douter, qu’en son endroit, les impressions qu’il prend de ce qu’il voit de ses yeux corporels n’aient plus de pouvoir que les plus subtiles disputes et les plus vifs arguments du monde.” source