“ Les hommes populaires ne sont pas vus de meilleur œil ; ils offusquent les rois, parce qu’ils attirent sur eux-mêmes les regards du peuple. Les hommes courageux passent pour des brouillons ; l’on craint qu’ils n’osent plus qu’ils ne doivent. Les hommes probes et intègres paroissent trop difficiles, trop peu disposés à obéir au moindre signe d’un maître. ”
Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation
Auteur | Francis Bacon |
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Œuvre | De la dignité et de l’accroissement des sciences |
Thème | regard passé |
Date | 1605 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Antoine de La Salle |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi... |
Contexte
“ce sont pour eux des espèces d’inspecteurs ; ils craignent que ces esprits supérieurs n’abusent de leurs avantages pour les surprendre, les maîtriser et les tourner à leur fantaisie comme des machines. Les hommes populaires ne sont pas vus de meilleur œil ; ils offusquent les rois, parce qu’ils attirent sur eux-mêmes les regards du peuple. Les hommes courageux passent pour des brouillons ; l’on craint qu’ils n’osent plus qu’ils ne doivent. Les hommes probes et intègres paroissent trop difficiles, trop peu disposés à obéir au moindre signe d’un maître. Enfin, il n’est point de vertu qui ne porte quelque ombrage aux rois, et qui ne les blesse par quelque côté ; au lieu que la promptitude à exécuter leurs ordres n’a rien qui ne les flatte : car les volontés des rois sont soudaines, et ne souffrent point de délais ;”
source